• Voyage au Cambodge, 2008 part un!

    Premier jour, le 15 novembre :

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    Rien de spécial  à signaler pendant les deux vols de 7 heures si ce n’est les écrans tactiles situés sur les sièges des avions et qui permettent de se divertir durant le voyage. Ils donnent l’impression qu’on vous tape dans le dos pendant une éternité… Ce commentaire va donner le ton de l’article : dénonce !

    Arrivée donc à Bangkok à 18h30. Après un rapide passage à la machine à sous, comprendre le distributeur de billets, nous nous engouffrons dans un taxi qui nous amène au cœur de la ville. Pas d’effet de surprise durant le trajet, la vue de l’immense capitale est la même qu’à l’entrée de n’importe quelle capitale. Malheureusement notre arrivée coïncidait avec les funérailles de la sœur du roi. Les rues qui menaient à notre hôtel étaient donc bloquées et le conducteur n’avait aucune idée de comment y accéder. Après plusieurs minutes à passer à le convaincre de s’arrêter près de ce que nous pensions être notre hôtel, nous vaquâmes pendant 25 minutes avant de trouver un Thaïlandais qui nous renseignât sur la position du bâtiment. Nous avons donc rejoint notre chambre sans encombre majeure, mission accomplie. Un repas copieux dans une rue voisine ainsi qu’une bonne douche ont complété la première journée.  Il est 22h30 et demain nous devons nous lever à 5h30 pour nous rendre au Cambodge.

    La nuit fut ponctuée de cris provenant de filles hurlant dans une langue étrangère ; impossible de savoir si elles se faisaient violer ou si elles étaient ivres… Le voyage débutait donc de la meilleure manière !

    Mon impression initiale de la ville : sale, surpeuplée mais un indéniable charme. Le contraste est impressionnant entre les monuments et les temples  qui de l’extérieur ont l’air magnifiques et propres et les immeubles insalubres où les gens vivent.


    16 novembre :

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    Lever à 5h00 donc… heureusement le petit déjeuner est copieux et nous aidera jusqu’à notre première étape
    Cambodgienne, Battambang, deuxième ville du pays. Nous prenons un taxi de notre hôtel jusqu’à la gare routière (note : le code de la route Thaïlandais doit sûrement être inexistant, à fonds les ballons a été ma pensée lorsque le chauffeur nous a conduit à bon port jusqu’à la gare : feux rouges optionnels, que du bonheur quand tu es assis à la place du mort !).

    Second moyen de locomotion emprunté ce jour, le bus. 4 heures pour rejoindre la frontière ; une route en bon état rend le voyage relativement confortable, le pire étant à venir. A 5 km de la frontière nous sautons avec nos sacs dans les Tuk-Tuks (sorte de moto qui tracte un wagon avec des sièges, mode de transport très répandu en Asie du sud-est) qui nous emmèneront à la bordure à proprement parlé. Le passage n’est qu’une formalité, surtout que notre Tour Leader, Shayne, a des contacts qui nous ont facilité l’accès (ie, on a grillé toute la queue pour rentrer) au pays. La deuxième partie du voyage peut alors commencer.

    On monte donc à 5 à l’arrière d’un pick-up et nous voila parti pour plus de 2 heures de mauvaises routes, de mal de fesses et de poussière. Nous voici d’ailleurs équipés de masques pour éviter de mourir lors du trajet.

    Arrivés à notre hôtel à Battambang, nous faisons un petit somme, le décalage horaire fait son effet et on est tout simplement crevé. A notre réveil, on décide de faire un tour en ville en passant par les quais et on se retrouve après 30 minutes de marche dans un temple tenu par un moine plutôt bavard ; il avait une cicatrice et parlait de fleurs (joke inside…). Le retour à notre chambre fut plus difficile qu’il n’y parait : le simple fait de traverser la rue est une épreuve de tous les instants car un flot constant de deux roues est sur la rue. La traversée du carrefour fut un exercice de précision et de vitesse inattendu.

    Un rapide diner le soir avec les membres du groupe nous renseigne déjà sur à qui il faut parler et qui il faut éviter, toujours bon à savoir… Epuisés, on s’écroule vers 22 heures.

    17 novembre :<o:p></o:p>

    Lever à 7 heures après une deuxième nuit de sommeil. On sent que le corps s'adapte enfin au nouvel horaire, cette fois-ci on est d'attaque pour affronter le programme de la journée.

    On débute en minibus qui nous emmène à 10 minutes en dehors de la ville pour se retrouver chez l'habitant à proprement parler. On se retrouve dans un regroupement de maisons à l'architecture similaire et à l'apparence assez archaïque. Les maisons sont sur des poteaux et les pièces habitables se trouvent au  premier étage. On apprend vite qu'il y a deux utilités à cela : éviter les inondations dans un premier temps puis le vent qui circule par dessous rafraîchit l'habitation. Pas cons ces Cambodgiens ! Après cela, on a assisté à un combat de poissons, « sport » très passionnants pour les locaux qui parient de l'argent sur leur champion et passent la journée à regarder un bocal en s'excitant de temps à autres… pourquoi pas ?

    En face du village se trouve un temple assez simple et un peu plus loin on visite un mémorial pour la mort de Cambodgiens de la région, du au massacre par les Khmers Rouges. Des scènes assez graphiques sont gravées sur le socle du monument, et des cranes de victimes sont entreposés dans le mémorial.

    Le guide, qui est né en 1970 a vécu l'horreur de cette époque et nous raconte avec le sourire, tout de même, comment son frère a disparu à cause de cela. Il est difficile de s'imaginer que cette tragédie s'est déroulée il y a moins de 30 ans ; l'ambiance est tout d'un coup devenue un peu plus pesante.

    Bon-en mal-en, on reprend le minibus Mercedes à l'extérieur/Daewoo à l'intérieur (qui a dit que les apparences n'étaient pas importantes ?) pour continuer notre trajet et nous faisons halte dans un village qui produit du fromage non pas à base de lait, mais de poisson. Première impression à la descente du véhicule, ça pue… Sur le sol, une multitude de poissons ouverts en deux sont en train de sécher.

    La fabrication du fromage se fait en plusieurs étapes : les femmes (d'ailleurs on a vu qu'elles effectuer ce travail) découpent premièrement avec précision et gros couteaux la tête et la queue des poissons, puis dans une deuxième étape, hachent menu ces restes de poissons à l'aide de tranchoir pour obtenir une bouillie qui sera ensuite utilisée comme pâte pour fabriquer le fromage. Je suis assez heureux d'avoir échappé à la dégustation de la spécialité locale…

    De retour au minibus on se rend à présent dans une fabrique de nouilles. Quand je dis fabrique de nouilles, c'est plus on se trouve chez l'habitant qui dans son jardin a les outils nécessaires pour produire lesdites nouilles. A partir de riz bouilli, puis filtré en une pâte homogène, la mixture est placée dans un cylindre avec de petits trous au fond de celui-ci. Le cylindre est alors placé au-dessus d'un réceptacle rempli d'eau bouillante, et à l'aide d'une presse, la pâte passe par les trous et les nouilles tombent dans la marmite. Après près de 30 secondes de cuisson, les nouilles sont retirées du feu puis rincées à l'eau froide et enfin disposées dans un panier qui sera emmené à Battambang pour être vendu au restaurant du coin.

    A noter que le riz a plusieurs fonctions autres que nourriture : la coque est récupérée et séchée pour alimenter le feu sous la marmite et une fois que le feu est éteint, les cendres pourront servir d'engrais naturel pour les champs. Il sont pas cons ces Cambodgiens…

    Arrêt suivant dans une « fabrique » de papier de riz pour nems/rouleaux de printemps. Travail très très laborieux qui rapportera au maximum 2 dollars au producteur pour plus de 1000 galettes… on se dit que c'est pas cher payé surtout que le travail est assez délicat.


    L'étape suivante est un temple qui se trouve sur le flan de montagne ; pour y accéder, on doit se taper 13 km de route. Je pouffe, me disant que 10 minutes et c'est réglé… que nenni !1 heure et demie après être passés sur une multitude de trous à 17 dans un minibus pour 13, on atteint enfin notre objectif, le cul en bouilli pour certains, comprendre moi... Il y eut de même quelques moments où nous devions descendre du véhicule non pas pour pousser, mais pour délester car certains passages étaient assez compliqués à négocier avec tous les gros Européens/Canadiens présents à bord. On déjeune tranquille au pied de la montagne et de suite après on commence l'ascension pour accéder au temple.

    Rien de bien spécial pour l’édifice, le premier contact avec les moines bredouillant de l'anglais était assez marrant… Visite de grottes également où des Cambodgiens étaient exécutés par les Khmers, on voit l'empreinte omniprésente de la tragédie partout où l'on se rend. Néanmoins, le panorama du haut de la montagne/colline est assez appréciable.

    Le retour jusqu'à Battambang se fait dans la joie, la bonne humeur et l'angoisse aussi après avoir vu qu'un 4x4 s'est retrouvé coincé dans un des trous de la route... On a du tous descendre du minibus a ce moment, notre véhicule lui a emprunté une route inconnue pour nous retrouver quelques 200 mètres plus loin.


    On termine la journée par un petit tour de train de Bambou, ou tout du moins c’est ce qui était prévu ; en fait au premier abord, on est assez déçu, car il ne s'agit que d'une grande planche de bambou avec un moteur de tondeuse à gazon. Mais lorsque qu'on démarre on se rend compte que le seul confort de la planche est une série de coussins et qu'on est directement exposé au vide lors du trajet. Et puis, ça trace plus que j'aurai pensé… assez sympa de voir le paysage défiler autour de soi, les rizières et le soleil qui se couche, les gens qui nous saluent au passage. Agréable petite ballade.


    On finit la journée par un repas chez notre guide, sa femme est cuisinière. On se retrouve à 15 chez lui avec ses gosses et sa compagne à manger un véritable festin, vraiment très sympa, le guide est d'ailleurs celui que nous avons tous préféré lors du séjour et le passage par cette partie du Cambodge restera un des meilleurs souvenir également. On rentre, repus et épuises. Le lendemain risque de ne pas être aussi plaisant.




  • Commentaires

    1
    Akodostef Profil de Akodostef
    Lundi 9 Mars 2009 à 21:44
    Marrant; on s'attendrait à ce que les premiers pas faits dans une nouvelle contrée soient magiques à cause du dépaysement, mais on dirait que ça se transforme systématiquement en cauchemar...

    La suite! La suite!
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    2
    Stoeffler
    Mardi 10 Mars 2009 à 20:44
    Je pense que c'est plus le choc culturel que le fait que ca ait tourne au cauchemar. Le fait que je raconte d'une maniere tres cynique ca n'aide pas non plus... j'ai poste le troisieme jour, je pense que tu vas changer d'avis...
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