Quinze minutes de flashs lumineux pour commencer, un cadreur parvenu au stade terminal de la maladie de Parkinson et, en permanence, des mecs qui s'engueulent en espagnol. Rec : c'est pénible.
Des bruits sourds, des gens qui veulent t'attraper pour te manger, la lumière qui s'éteint. Rec : c'est innovant.
Rec est une expérience. Par pour toi spectateur. Tu es l'objet de l'expérience.
A chaque séance, un type envoyé par la production observe le public et prend des notes. Combien de temps le spectateur va-t-il souffrir cette inepte suite de stimuli du stress ? Combien de temps se dira-t-il : j'ai quand même payé ma place. A quel moment se dira-t-il : et merde je n'ai aucune raison de m'infliger ça.
Mails il ne se lève pas.
Il rigole quand le pompier achève la vieille dame zombie d'un coupe de massue. En plus, on voit sa culotte.
Il sursaute quand la petite fille zombie - qu'on a vu peu de temps auparavant apparaitre dans l'encadrure de la porte - se jette sur le policier pour s'y faire les dents.
Conclusion : le spectateur aime souffrir et voir souffrir. C'est bien, ça rapporte de l'argent.
Sinon, on peut aussi jouer avec ses amis à s'envoyer des décharges électriques.
Bon, Rec, ce n'est pas une démonstration de méthodes cinématographiques anxiogènes éculées. Rec est un film à message. Rec veut vous dire : l'homme n'est pas fait pour vivre en temps de paix. Ca le conduit à produire ce genre de boue et à aller la voir au cinéma.
Ouhhh, ça c'est misanthrope. Allez, je retire.
Demandez à Stéphane pourquoi je suis restée jusqu'à la fin.