• Emblème ultime de la nullité, Ironman (à l'instar de Mission Impossible 2), peut tout de même permettre de passer un bon moment, si on est d'humeur à se foutre de la gueule du réalisateur.

    Le réalisateur a pris la peine de consacrer son premier film à la mise en place d'une saga. D'accord ça pourrait être sympa sur le papier, comme ça, mais au passage il a oublié quelques détails :

    _ L'intrigue (tiens, tiens, à quoi ça sert ça?), le scénario tenant largement sur la longueur d'une feuille de PQ.

    _ La construction des personnages: Tony Stark passe du vilain cynique au gentil héros, fade à souhait, dans un petit tour de passe-passe hollywoodien. Alors qu'il est un grand industriel et marchand d'armes, il se prend un bout de shrapnel d'une bombe de ses propres usines en plein cœur, utilisée par des "méchants" (comprendre basanés qui ne parlent pas anglais, sauf pour le gros gros méchant, sinon ça ferait trop de sous-titres). Puis après 30 minutes de conneries et clichés, Tony Stark revient dans son beau pays et décide d'arrêter de faire des armes: La classe, non?

    _ L'action (et là il faut baisser son chapeau). Comme c'est le premier d'une longue série de films sur ce super-héros, autant laisser le spectateur sur sa faim et lui servir des scènes d'actions réchauffées, et concentrer les efforts visuels sur les scènes... de construction de l'armure. Si vous avez raté le documentaire "comment passer un coup de polish sur ma nouvelle Peugeot branleur", pour la modique somme d'un ticket de cinéma, un acteur professionnel hollywoodien vous offre une séance de rattrapage.

    _Et puis la cohérence (mais ici pour notre plus grand bonheur). A quoi bon se casser la tête à chercher à écrire un scénario qui tient debout, et des scènes à l'abri du ridicule? Le grand public s'en moque! Exemple : le vilain méchant garde en évidence sur son ordinateur tous les dossiers qui l'inculpent, classés par ordre de pertinence pour que ce soit plus pratique pour la gentille Gwyneth de pouvoir créer un crescendo de surprise. Ou bien quand Stark peut impunément construire son armure dans une grotte surveillée 24h sur 24 par des terroristes. J'en passe et des meilleurs. C'est bien simple, sur 125 minutes, on a un débit impressionnant d'une connerie par minute! (j'ai failli compter...)

    Et alors, comment ce chef d'œuvre a vu le jour? Tournons nous d'abord vers le réalisateur Jon Favreau (l'acteur qui incarne Pete le millionnaire dans Friends) : il a réalisé Zathura (la suite de Jumanji, mais dans l'espace). Et après avoir pondu une daube aussi évidente, non seulement on lui permet de réaliser IronMan, mais on lui laisse aussi réaliser une SAGA IronMan!!!!

    <o:p> </o:p>

    Et les scénaristes : Ils sont 4!!!!!!!! 4 individus qui ont REFLECHI et TRAVAILLE sur le scénario. J'arrive pas encore à m'en remettre...

    Bref, passez votre chemin devant votre cinéma et attendez un jour meilleur, où une génération de scénaristes et de réalisateurs auront comme but de construire des films où on vous prend pas pour des purs abrutis.


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  • Affiche française du filmAffiche du film US

    Un casting assez remarquable pour ce film historique, avec naturellement en tête d’affiche le duo Scarlett Johansson et Natalie Portman, mais dont le côté glamour n’est pas abusivement exploité ici, ce qui est à la fois respectable et frustrant pour ceux qui comme moi estiment qu’il s’agit des deux plus belles filles actrices américaines du moment… Eric Bana n’est pas mal non plus en Henri VIII massif et impérieux, et d’une façon générale, il n’y a pas un mauvais acteur dans ce film qui fait la part belle aux personnages, tous à la personnalité intéressante et bien dessinée.

     
    Visuellement, le film est correct pour un film en costume (on a vu plus flamboyant ; l’image est en permanence filtrée, avec en général un effet sépia (eh ouais, pour faire ancien…) qui n’est pas toujours bienvenu). La caméra joue souvent avec des objets qui obstruent une partie de l’écran, renforçant l’impression d’assister à des discussions d’alcôve et appuient la dimension intimiste du film.
     
    Pour ce qui est de l’histoire, elle est connue (du moins dans ses grandes lignes : l’angle de l’histoire du film s’attache à donner davantage d’importance au destin particulier des héros et à l’intrigue romantique qu’au background politique et social de l’époque en général, même si les décisions d’alcôve ont des conséquences dont on perçoit l’importance en filigrane sur la trajectoire historique de l’Angleterre) : c’est celle du Roi Henry VIII, dont la première épouse, vieillissante, ne parvient pas à lui donner un héritier mâle. Le Duc de Norfolk décide de saisir l’occasion pour faire monter sa maison en prestige, en plaçant les filles de sa sœur en situation de devenir les maîtresses du Roi. Le plan fonctionne, mais pas tout à fait comme prévu, la ‘riot grlllll’ Ann étant évincée malgré elle du cœur du Roi par sa sœur ‘pure’, Mary. Lorsque Mary s’avèrera à son tour en difficulté de donner un fils au Roi, le Duc fera de nouveau intervenir Ann, ce dont il se mordra les doigts car Ann parviendra à ses fins, mais en causant le malheur de tous (elle comprise).
     
    Au final, un film peut-être un poil long (sans doute parce qu’une fois que les choses entrent en décadence je supporte moins bien les récits), mais honnête et agréable à suivre, et servi par une interprétation remarquable et un plateau de personnages très réussi.

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  • Une bonne adresse, aussi bien pour les brunchs (25€ le dimanche, avec bouffe à volonté), que pour les repas, pour une cuisine familiale réussie à base de burgers avec de la viande de qualité (je recommande en particulier le Blue cheese burger (au bleu d'Auvergne, donc)).

    Deux adresses à Paris, les deux aussi bonnes en termes de nourriture, mais j'ai une préférence pour celle de la rue du Dragon:

    20, rue de Ponthieu - Paris 8ème
    Tel : 01-42-56-19-10
    Metro : Franklin-D. Roosevelt
    Ouvert tous les jours de 7h45 à 23h00



    5, rue du Dragon- Paris 6e

    Tél : 01-45-48-94-40

    http://www.pdg-rivegauche.com/ 


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  • [Attention si vous prévoyez de voir ce film, cet article peut contenir des révélations importantes sur l'intrigue]

    Un film de Jean Becker (précédemment auteur, principalement, de l'Eté meurtrier en 1983), que l'affiche et la présence d'Albert Dupontel m'ont donné envie d'aller voir, avec en plus une légère surprise par rapport à la motivation du personnage d'agir comme il le fait [il envoie valser tout ce qu'il possède, rompt toutes ses relations avec ses amis, sa famille...], parce que la réponse m'apparaissait évidente, mais que lors des interviews les acteurs laissaient entendre que c'était un ressort important du film, qu'il ne fallait pas dévoiler - et le film joue effectivement sur ce supposé "mystère" concernant les motivations du personnage, durant tout le film... Sauf que la motivation du personnage est bien celle qu'on avait deviné avant même d'entrer dans la salle, à cause du titre du film (à la décharge de Becker, c'est aussi le titre du bouquin dont l'histoire est tirée): l'idée d'avoir "deux jours à tuer" laisse clairement supposer une échéance, et partant de là, le film a beau tenter de faire partir le spectateur sur une autre piste, il le fait de façon bien trop inefficace pour qu'on change d'hypothèse à un moment quelconque.

    En fait, le résumé idéal de l'histoire est là: soupçonné d'adultère par sa femme, un homme décide le temps d'un week-end de tout envoyer promener: ses amis, sa famille, son boulot et ses biens matériels. Malheureusement, ce n'est pas réellement l'histoire, et ce film n'est pas une satire mais un thriller, et le problème du thriller dont l'intrigue est déjà déflorée longtemps avant le 'twist' final, c'est qu'on a franchement l'impression que le réalisateur nous prend pour des ânes et chaque indice censé nous mettre sur la piste de ce qu'on a déjà compris est comme une insulte à notre intelligence (et les fausses pistes supposées nous perdre, comme des effets lourdingues et pas crédibles).

    Passé le plaisir du thriller (qui, dans cette histoire, n'existe donc pas), le fond du film n'est pas très passionnant (parce qu'en fait, pas très cohérent: à la fin, le héros demande à son père d'aller dire la vérité à sa famille, et du coup on ne voit pas bien pour quelle raison il a fait autant de mal à tout le monde), et sur la forme, à part le jeu de Dupontel qui est dans certaines scènes très bon (je pense en particulier aux expressions de son visage lors de la scène de la cabine téléphonique, même si elle ne dure que 10 secondes), ou pour une poignée de scènes réussies (la scène du dîner, forcément, assez amusante de cruauté, la scène avant le départ pour l'Irlande, où Dupontel va voir une dernière fois ses enfants), le film n'a rien de remarquable: j'en suis quand même sorti ému parce que je suis une vraie gonzesse, mais dans le même registre émotionnel, Le temps qu'il reste, de François Ozon avec Melvil Poupaud m'avait franchement plus tourneboulé.

    Un petit 11/20.


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  • Quinze minutes de flashs lumineux pour commencer, un cadreur parvenu au stade terminal de la maladie de Parkinson et, en permanence, des mecs qui s'engueulent en espagnol. Rec : c'est pénible.

    Des bruits sourds, des gens qui veulent t'attraper pour te manger, la lumière qui s'éteint. Rec : c'est innovant.

    Rec est une expérience. Par pour toi spectateur. Tu es l'objet de l'expérience.

    A chaque séance, un type envoyé par la production observe le public et prend des notes. Combien de temps le spectateur va-t-il souffrir cette inepte suite de stimuli du stress ? Combien de temps se dira-t-il : j'ai quand même payé ma place. A quel moment se dira-t-il : et merde je n'ai aucune raison de m'infliger ça.

    Mails il ne se lève pas.

    Il rigole quand le pompier achève la vieille dame zombie d'un coupe de massue. En plus, on voit sa culotte.

    Il sursaute quand la petite fille zombie - qu'on a vu peu de temps auparavant apparaitre dans l'encadrure de la porte - se jette sur le policier pour s'y faire les dents.

    Conclusion : le spectateur aime souffrir et voir souffrir. C'est bien, ça rapporte de l'argent.

    Sinon, on peut aussi jouer avec ses amis à s'envoyer des décharges électriques.

    Bon, Rec, ce n'est pas une démonstration de méthodes cinématographiques anxiogènes éculées. Rec est un film à message. Rec veut vous dire : l'homme n'est pas fait pour vivre en temps de paix. Ca le conduit à produire ce genre de boue et à aller la voir au cinéma.

    Ouhhh, ça c'est misanthrope. Allez, je retire.

    Demandez à Stéphane pourquoi je suis restée jusqu'à la fin.

     


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