• JAffiche du film

    J’ai mis un peu de temps à rédiger cet article, pour pouvoir récolter les avis de plusieurs personnes qui avaient également vu le film et enrichir ainsi mon propos, et cogiter un peu sur tout ça. L’effet principal aura été que j’ai perdu un peu des sentiments que j’avais en quittant la salle, mais tant pis.

    Que penser, donc, de « The Dark Knight », dernier épisode en date des aventures de Batman ?
    Plusieurs points positifs, tout d’abord :
    Il y a dans le film plusieurs « trouvailles » ingénieuses, essentiellement à attribuer au Joker : la scène d’introduction avec l’élimination successive des complices du casse les uns par les autres ; l’élimination d’un gros bras avec le coup du crayon planté dans une table, le coup de fil à passer quand il est en prison qui est en fait le déclencheur d’un nouveau piège…
     
    Le look du Joker est très réussi, au même titre que celui de Double-Face dans un registre différent (le Joker est plus « punk gothique », à la Batman par Frank Miller, tandis que Double-Face est plus « comics », totalement irréaliste dans l’esprit mais irréprochable techniquement à l’image) ; inversement, les gadgets de Batman, rendus plus « réalistes », sont par contre beaucoup moins stylés et pas mal plus laids.
     
    L’histoire et les personnages sont intéressants ; la prestation de Heath Ledger en Joker destroy est un succès, même s’il est toujours plus facile de briller avec un rôle haut en couleur comme celui-ci (à ce titre, Christian Bale est d’ailleurs à peu près invisible, sinon qu’on remarque sa voix ridiculement grave en Batman, et qu’on a effectivement envie de lui mettre des claques quand il joue son sale richard –ce qui est le but recherché donc rien à redire pour cette part-ci).
     
    Le rythme est soutenu tout au long du film –un peu trop même, on le verra plus loin.
     
    La métaphore du film est intéressante : l’omniprésence de la menace du Joker et sa létalité criante en dépit de la modicité des moyens qu’il emploie, sa façon de faire des vies d’innocents l’objet d’un chantage et l’absence de logique qui permette de comprendre et d’anticiper ses choix évoquent forcément la menace terroriste contemporaine. De même, la façon dont l’interventionnisme de Batman suscite l’éveil de la personnalité du Joker qui semble « apparaître » dans cet épisode comme s’il n’avait jamais sévit par le passé et uniquement pour servir de contrepoids à Batman, fait également penser à la réaction que provoque partout dans le monde le volontarisme militaire des américains, mais aussi celui des israéliens ou du gouvernement mexicain engagé depuis peu dans la lutte contre les cartels, pour ne citer que les exemples qui me viennent immédiatement à l’esprit. Tout ça est bien fait et relativement subtil, ce qui ajoute de la richesse au récit, sans l’encombrer. 
     
    **
     
    Hélas, ces bons points ne suffisent pas à faire un bon film, et comme Double-Face, pas mal de ces éléments positifs s’avèrent avoir un contre-coût (le néologisme est volontaire) paradoxal.
     
    J’ai beaucoup évoqué le visuel dans les points ci-dessus, et pour le coup un élément visuel capital pour l’univers de Batman a disparu : Gotham City et tout le cadre gothique. On est du coup dans une atmosphère plus « réaliste » (un film d’action noir, à la Michael Mann) et moins « comics » (et notamment, moins « Batman »). Pour un film qui s’appelle « Le chevalier noir », c’est plutôt malvenu, à mon sens.
     
    Le rythme du récit est rapide, et les scènes s’enchaînent sans temps mort… certes. Mais faire un film d’action, ce n’est pas seulement accumuler des scènes d’actions à la suite les unes des autres : la qualité du récit tranche entre le film de base et le bon film d’action. Et force est de constater qu’ici, le récit est affreusement mal construit :
    d’une part, parce que c’est trop long ; à la fin, on a hâte que ça finisse (d’autant que la dernière scène d’action, dans la tour, est à la fois inintéressante et incompréhensible visuellement : Christopher Nolan (dont j’adore le Memento par ailleurs, donc je ne suis pas un anti-Nolan primaire) ne sait toujours pas filmer une scène de combat (dommage pour Batman, qui a quand même deux-trois patates à donner dans chaque film…)).
    La faute aussi à un trop grand nombre de personnages : on retrouve assez le syndrome « Spiderman 3 » (hou, la référence !), boursouflé par tout ce que l’auteur a voulu coller dedans. Etait-il vraiment indispensable de voir Double-Face dans ce film ? Le personnage du procureur est intéressant pour le récit, mais son double maléfique, franchement ? A la fois incohérent (il menace un gamin innocent mais ne cherche pas vengeance auprès du Joker, responsable évident de ses malheurs) et insignifiant (il meurt finalement après un quart d’heure de bobine), il aurait pu réserver son apparition en tant que méchant pour un prochain opus, l’histoire y aurait gagné.
    Quant au méchant asiatique, il encombre l’histoire sans rien y apporter d’intéressant : refaites le montage dans votre tête, vous verrez qu’on aurait pu entièrement se passer de la pseudo-intrigue qui cause son apparition.
     
    Et inversement, alors que tous ces éléments inutiles plombent le film, il y a des ellipses incroyables ! La plus choquante pour moi se situe à la fin de l’attaque du Joker chez Bruce Wayne : on est au beau milieu d’une réception donnée dans la tour du riche milliardaire (donc vraisemblablement bien protégée, mais passons), le Joker attaque avec ses hommes, qui se font tous démolir par Batman, mais le Joker jette sa dulcinée par la fenêtre et Batman disparaît à sa suite pour la sauver. Là, on a droit à un échange de répliques bien nazes entre Batman et sa douce, parvenus au sol sans dommage… et on passe à la scène suivante, sans aucun rapport.
    Mais le Joker, là, il est pas dans la tour de Bruce Wayne, pendant ce temps ?!! Privé de tous ses copains assommés par le super-héros, dans les hauteurs d’une tour, avec Batman au pied de la tour, on ne devrait pas avoir quand même un petit récit de la façon dont il s’échappe, là ??? Ben, non. Apparemment, Batman ne trouve pas qu’il y a un truc à faire (il a sa copine à draguer, faut dire), et qui veut peut descendre et sortir de la tour sans être inquiété. Brillant !
    Ca me rappelle une « analyse » que j’avais entendue à la télé, professée par un jeune mec de banlieue et qui comparait le cinéma français et le cinéma américain : dans le cinéma américain, le héros prend ses clés de voiture, et dans le plan suivant, la voiture démarre ; dans le cinéma français, le type prend ses clés, on le voit sortir de chez lui, rentrer dans sa voiture, mettre la clé… Alors, je ne dis pas que cette « évasion » n’est pas possible, et que le Joker est coincé là sans espoir, mais quand même j’aimerais bien qu’on me raconte comment il s’en sort, plutôt que de considérer que tout ça est si évident que ça en devient aussi totalement inutile au récit que les plans de transition qui le montreraient en train de monter dans sa voiture après avoir pris ses clés… Et ça sans parler des « innocents » coincés à l’étage avec un pur psychopathe : ça intéresse pas Batman d’aller à leur rescousse, quand même ? Ben non, apparemment, ça l’intéresse pas. Ca n’intéresse pas plus le réalisateur, de toutes façons, et visiblement les spectateurs pas plus : que personne parmi les gens avec qui j’ai été voir le film n’aie été choqué par ce foutage de gueule incroyable m’a mis sur le cul ; comme quoi, un montage de bourrin qui balance scène après scène au spectateur jusqu’à ce qu’il ne puisse même plus faire attention à ce qu’on lui envoie dans la tronche, ça peut être une solution pour faire passer ce genre de construction injustifiable… (tiens, je m’énerve tout seul, moi…^_^).
      
    Là, encore, c’est une incohérence dans la construction de l’histoire, mais il y a aussi des invraisemblances dans le fond du récit lui-même : parce que, effectivement, l’omniprésence du Joker est une bonne manière d’évoquer la menace permanente ( ?) du terrorisme ; elle n’a en revanche aucun sens dans un monde réaliste (eh ! c’est pas moi qui ai choisi de sortir Batman de Gotham pour l’installer dans une ville plus réelle ! ‘faut assumer ses choix, aussi…), d’autant plus pour un type qui se paie la tronche qu’il a.
    Son omniscience aussi est particulièrement agaçante : tendre des pièges pour prendre un ennemi au dépourvu, ok. Mais quand le Joker planifie l’attaque du fourgon transportant supposément Batman, en prévoyant apparemment qu’il va échouer, et se faire enfermer, ce qui lui permettra de déclencher la bombe qu’il a placé dans le ventre d’un complice qu’il s’est également arrangé pour faire arrêter, c’est juste n’importe quoi (sans compter, réalisé-je en me relisant, que le Joker a fait emmener le procureur dans ce fameux endroit bourré d’explosifs… à la suite de l’attaque du fourgon, non ? Si c’est bien ça, comme il a été emmené directement en prison, ça veut dire que le Joker avait prévu que ce ne serait pas vraiment Batman dans le fourgon, et qu’il avait prévu le piège à l’avance avec ses complices – et alors qu’il n’a aucune raison de croire que Dent n’est pas Batman, vu la scène de la tour, durant laquelle Dent a disparu quand Batman est apparu, et les sentiments qu’il avait l’air d’avoir pour Dawes, la petite amie de Dent : bref, une omniscience franchement trop énooooorme pour être crédible).
    La scène entière de l’attaque est d’ailleurs d’une belle invraisemblance, quand les poids lourds apparaissent de partout sur la route du convoi dont la logique voudrait qu’elle soit normalement complètement déblayée (ça a d’ailleurs l’air d’être le cas : il n’y a pas un chat dans les rues. Seuls les poids lourds ont eu droit à des sauf-conduits : sympa, non ?), qu’un véhicule en feu a été placé là à l’insu de tous les organisateurs du déplacement, que les méchants ont pu se positionner juste au bon endroit pour intercepter un hélicoptère en vol, grâce à des gars placés des deux côtés de la rue (moi aussi j’étais sûr qu’il passerait dans cette rue : c’est typique des hélicoptères)…
    Heureusement que malgré toute sa préparation, une fois parvenu à hauteur du fourgon, le Joker semble avoir oublié comment percer le blindage et balance tous ses tirs de petits calibres, puis de calibres moyens, avant de passer au lourd… Bon, mais alors le Joker, il le veut ce fourgon, ou pas ? Elle est où la cohérence de cette scène au juste ?
    Quant à la scène dans laquelle le Joker évoque la capacité de destruction de ses armes soi-disant « du pauvre » (là encore, référence au terrorisme, qui peut faire très mal à partir de peu de choses), c’est une belle escroquerie intellectuelle ! Des moyens limités, ce n’est pas exactement ce qui caractérise le Joker dans ce film, qui utilise des tonnes d’explosifs, des armes à gogo et qui semble n’avoir jamais de mal à trouver une petite quinzaine de sbires pour l’accompagner dans chacun de ses plans (ce que j’aimerai bien qu’on m’explique aussi)…
     
    Ah bah voilà, je croyais que je n’avais pas trouvé le film nul en sortant de la séance, ben finalement après avoir écrit tout ça, je reviens sur ma position : ok, il y a des trucs réussis dans ce film, mais quand même, sans aller jusqu’à dire avec Pierre « c’est de la merde en boîte ! », on est bien loin du chef-d’œuvre encensé partout ou presque. Bien, bien loin.

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  • Chapitre I: Jaime est de retour à Port-Real. Il n'éprouve aucune tristesse pour la mort de Joffrey (un scandale!). Brienne, accusée par Ser Loras du meurtre de Renly, mais défendue par Jaime, est emprisonnée. Cersei demande à son jumeau de tuer Tyrion, ce que Jaime ne s'engage pas à faire pour l'instant; un vide semble s'être creusé entre les deux amants, Cersei obnubilée par ses propres préoccupations, et Jaime plus distant après tout ce qu'il a vécu (et perdu). Venu trouver son père, Jaime se voit répudié pour avoir refusé de servir sa famille en acceptant un mariage avec les Tyrell et en quittant la Garde Blanche pour redevenir l'héritier de Castral Roc.

    Chapitre II: Davos, aidé de quelques alliés, organise la fuite d'Edric Storm, alors que Stannis semble sur le point de céder à Mélisandre dont la 3e malédiction semble avoir porté ses fruits. Il ne fuit cependant pas lui-même et défend son acte face à Stannis, quitte à y perdre la vie; mais avant de se laisser exécuter par son roi, il veut lui lire le contenu d'un mystérieux rouleau, qui pourrait ouvrir une nouvelle voie pour Stannis.

    Chapitre III: Jon est chargé de la responsabilité de la défense du haut du Mur alors que les Sauvageons lancent leur assaut: en dépit du nombre ridicule de défenseur, les Frères parviennent à repousser les envahisseurs en concentrant leurs attaques sur les porteurs d'un bélier titanesque, les empêchant d'atteindre la porte; les autres attaquants, inutiles devant l'impassable Mur, sont contraints de piteusement battre en retraite... pour cette fois. Alors que la blessure à la jambe de Jon semble empirer, Mestre Aemon le nomme Commandant de la Garde en attendant le retour de la garnison.

    Chapitre IV: Arya, privée de tout objectif à atteindre désormais, suit le Limier sans plus chercher réellement à s'enfuir, ni à le tuer. Même si elle continue de le détester, on sent qu'elle commence à mieux le connaître. Ses rêves la portent dans le corps de son loup, même si elle semble moins capable de diriger l'animal que Bran.

    Chapitre V: Tyrion passe en jugement pendant plusieurs jours, avec uniquement des témoins à charge; il faut dire que, rassemblés là, bon nombre de ses menaces à l'encontre de Cersei et plusieurs de ses actes passés, semblent franchement le condamner (c'est là qu'on se dit que si le lecteur était resté d'un point de vue extérieur à celui du nain, il aurait effectivement l'impression qu'il est coupable; ce qui fait aussi estimer que bon nombre de personnages qui ont l'air de pures crapules (Cersei, Littlefinger, Jaime jusqu'à ce qu'on passe là aussi derrière son paravent...), peuvent tous avoir des raisons compréhensibles de faire ce qu'ils font). Sympathiques adieux avec Bronn, qui refuse logiquement de se porter une nouvelle fois au secours de son allié compte tenu des circonstances. Excellente conclusion de chapitre, dans laquelle Oberyn Martell vient trouver Tyrion; je pensais que c'était lui le responsable de l'empoisonnement, mais il semble que ce ne soit pas le cas. Néanmoins, Gregor Clegane étant le Champion brandi par Cersei pour décourager toute velléité d'un quelconque Champion de prendre la défense de Tyrion pour un duel de justice, et celui-ci étant l'auteur du viol et du meurtre de la soeur d'Oberyn, celui-ci -dont on voit bien qu'il n'était dupe de rien et est venu voir le nain seulement pour confirmer ses suppositions et pour décider s'il allait tenter son coup ou pas- annonce qu'il sera bien le champion de Tyrion! Oberyn a l'air d'une belle ordure, mais j'aime assez sa franchise provocatrice et bravache.

    Chapitre VI: Jaime reprend son rôle de Commandant de la Garde Blanche. Il jauge les autres Gardes et a le sentiment que l'ordre est tombé bien bas... y compris en ce qui le concerne. Il assigne Boros Blount à la tâche humiliante de goûteur du nouveau Roi, laisse Osmund Poitaunoir tranquille après avoir évalué qu'il était vraisemblablement un bon guerrier mais sans la moindre once d'honneur. Il sermonne Meryn Trant sur l'obéissance qu'il doit à un Roi enfant, après ce que Jeoffrey a exigé de lui et qu'il a exécuté sans remords. Il s'assure de la loyauté de l'honorable Balon Swann. Et enfin il découvre en Loras Tyrell son double orgueilleux, avant de l'envoyer écouter Brienne pour décider par lui-même de sa culpabilité concernant la mort de Renly.

    Chapitre VII: Petyr Littlefinger décide de faire adopter à Sansa l'identité créée de toutes pièces de Elayne Stone, sa fille bâtarde ressurgie du néant pour se faire adopter par lui. Il lui révèle la façon dont Jeoffrey a été assassiné, avec la complicité de la Reine des Epines, et le double jeu auquel il joue en manipulant les uns et les autres. Lysa Arryn arrive enfin, grotesque (au point qu'il m'est difficile de garder ma théorie selon laquelle elle aurait été la mère de Jon: mais qui d'autre pourrait être la "Chanvrine" appelée par le père de Catelyn sur son lit de mort, et quel autre enfant aurait-elle pu avoir qui aurait justifié qu'elle doive être mariée à un vieil homme comme Jon Arryn?) qu'il épouse le soir-même (plus pour son plaisir à elle que pour le sien, mais chaque victoire a son prix!). Sansa se voit attribuer un nouveau protecteur de l'ombre, Lothar Brune. Petyr révèle à Lysa la véritable identité de Sansa, qui entrevoit déjà de lui faire épouser en secret son fils Robert, dont elle devra être l'épouse docile et reconnaissante, compte tenu de la situation défavorable qui est désormais la sienne.

    Chapitre VIII: la bataille sur le Mur se poursuit, et les Frères sont au bord de la rupture, presque à court de munitions. Ils parviennent néanmoins à repousser un nouvel assaut pourtant mieux préparé par les Sauvageons, qui s'étaient construit une carapace de protection pour protéger leur avance et leur passage jusqu'à la porte. Croyant enfin pouvoir se reposer, Jon est réveillé par l'arrivée de nouveaux venus à Chateaunoir: Janos Slynt et Alliser Thorne, qui rejettent le "pardon" accordé par Mestre Aemon et condamnent Jon comme déserteur. 

    Chapitre IX: le jugement de Tyrion se poursuit, et c'est Shae qui lui porte le coup de grâce en le condamnant à son tour en le couvrant d'opprobre et en déformant la réalité pour l'enfoncer davantage. Lâché par tous et n'ayant plus rien à perdre, Tyrion se décide alors à tenter le destin en acceptant le duel judiciaire: Oberyn Martell se présente bien comme son champion. La Vipère Rouge s'arme légèrement, avec une simple pique enduite de substance noire... Il raconte à Tyrion pourquoi Tywin a fait assassiner sa soeur: elle avait pris la place prévue pour Cersei aux côtés du Prince Rhaegar, c'était sa façon de punir sa mère pour lui avoir soufflé cette victoire; Oberyn a à son tour une vengeance à enacter. Le combat contre Gregor Clegane commence, et Oberyn provoque son adversaire en répétant incessamment ses accusations de meurtre et viol: il parvient à rester hors de portée de la Montagne et à lui porter des coups mortels. Alors qu'il s'apprête à lui porter le coup de grâce, retournement de situation horrible mais excellemment raconté: Gregor saisit Oberyn et lui confirme dans sa fureur qu'il a bien tué, puis violé sa soeur... puis qu'il lui a écrasé le visage comme ça, conclut-il en lui broyant la tête.

    Chapitre X: Daenerys est parvenue à prendre Meereen. Elle pardonne à Barristan Selmy sa duplicité car il justifie honnêtement son acceptation de servir Robert Baratheon mais jure sa fidélité indeffectible à Daenerys en qui il ne voit aucune des tares qui affectaient Aerys. Elle bannit en revanche Jorah Mormont, en dépit de son affection pour lui, car il refuse de reconnaître ses torts et continue de se montrer trop familier avec elle: on risque de le revoir prochainement, au côté des ennemis de Daenerys pour pouvoir la gagner... Un messager venu de Astapor annonce que le Conseil qu'elle avait mis en place a été remplacé par un gouverneur unique; il prévoit d'attaquer Yunkaii, qui aurait repris ses activités et organiserait à nouveau ses forces pour la contre-attaquer. Elle décide donc de rester finalement dans la riche ville de Meereen, pour ne pas continuer à laisser derrière elle des situations chaotiques, et apprendre à gouverner et à assumer ses actions.

    Chapitre XI: les Lannister envoient à Roose Bolton, nommé Gouverneur du Nord en récompense de sa trahison, une fille qui passera désormais officiellement pour Arya Stark. Gregor Clegane a vu ses blessures s'infecter gravement, mais Tywin Lannister le veut guéri pour pouvoir l'exécuter officiellement en punition du crime qu'il a reconnu avoir commis contre Elia Martell et ainsi garder le soutien des Dorniens. Cersei vient trouver Jaime pour le supplier de parler à leur père et lui demander de ne pas l'éloigner de Port-Réal: Jaime, lui, refuse de parler à nouveau à Tywin maintenant qu'il l'a répudié et veut qu'ils révèlent leur liaison à tous afin d'en finir avec les mensonges et de pouvoir vivre avec elle; ils se quittent sur une nouvelle dispute. Jaime reçoit enfin Brienne, que Loras Tyrell a admis innocente: il lui remet le poignard d'acier Valyrien que lui avait offert son propre père, la prévient que l'Arya Stark qui va rejoindre Bolton est un leurre et lui recommande de se mettre en quête de Sansa Stark pour la mettre en lieu sûr et la protéger ainsi que l'engage leur serment. Amer devant la courte page qui lui est consacré sur les exploits qu'on peut lui attribuer dans le Blanc Livre des Gardes royaux, Jaime semble avoir décidé de faire en sorte de pouvoir y inscrire des faits plus positivement mémorables.

    Chapitre XII: Mance Ryder a proposé aux Frères une négociation: Slynt et Thorne décident d'y envoyer Jon, soi-disant pour qu'il prouve sa valeur en assassinant Mance pendant l'entrevue. N'ayant pas d'autre choix, Jon se rend au campement Sauvageon où il retrouve Tormund qui lui a gardé son amitié. Mance révèle à Jon qu'il a bien trouvé le Cor de l'Hiver, supposé pouvoir faire s'effondrer le Mur: il explique à Jon qu'il ne veut pas voir le Mur effondré, car il doit les protéger des Autres, mais que si le passage ne leur est pas accordé, les Sauvageons en sonneront dans trois jours. Arrivent alors des nuées de chevaliers vêtus de noirs mais porteurs de bannières inconnues: les Sauvageons sont rapidement submergés, pris au dépourvus par des adversaires bien mieux armés. Commence juste à cet instant l'accouchement de la femme de Mance Ryder, alors que la cavalerie déboule en criant le nom de Stannis (j'étais sûr que c'était lui! ^_^).

    Chapitre XIII: Arya et le Limier passent dans une auberge dans laquelle ils tombent sur des hommes de Gregor Clegane: ceux-ci tentent de capturer le Limier, mais Arya et lui parviennent à les vaincre, permettant à Arya d'obtenir sa revanche sur ces hommes qui avaient torturés les villageois lorsqu'elle avait été capturée, mais le Limier est trop grièvement blessé: après avoir tenté de panser ses blessures, elle hésite à lui donner la mort mais décide de le laisser mourrant pour gagner un port proche, désormais seule. Incapable de payer son transport malgré la vente de sa monture, elle décide de sacrifier la pièce remise par Jaqen H'ghar, que le capitaine du bateau semble reconnaître comme un objet de très haute valeur et accepte de mener Arya où elle le demande.

    Chapitre XIV: Sam est rentré à Chateaunoir avec Vère et son bébé, après avoir amené Bran à Mains-froides et juré de ne pas révéler qu'il est toujours vivant. Un vote en plusieurs tours est actuellement en cours pour déterminer qui sera le nouveau Lord Commandant: Sam est bien conscient que les manigances de Slynt et Thorne gagneront à Slynt le poste si les deux autres prétendants (qui se détestent) ne s'entendent pas pour à l'un les voix de l'autre, mais ni lui, ni aucun de ses amis ne se sentent capables d'approcher les deux autorités pour tenter de les convaincre.

    Chapitre XV: Jon est conduit devant Stannis par Melissandre. Stannis explique les raisons de sa venue: il a compris grâce à Davos qu'il lui fallait d'abord défendre son royaume pour prétendre au trône. Il offre à Jon d'être désigné successeur légitime de son frère et de perdre son statut de bâtard pour devenir seigneur de Winterfell. Stannis envisage de faire repeupler le Don par une partie des Sauvageons mais a besoin d'un homme de confiance pour régler la situation chaotique du Nord, et Jon est le candidat idéal pour faire respecter aux Sauvageons admis dans le royaume un certain ordre: il veut lui faire épouser Val, la soeur de la femme de Mance Ryder... Jon est naturellement tenté, mais devrait pour ce faire accepter de se parjurer, et pour de vrai cette fois.

    Chapitre XVI: Tyrion est tiré de sa cellule par Jaime, qui révèle à son frère qu'il a menti pour obéir à leur père quand il a dit que Tysha avait été une putain payée par lui: elle était sincère... furieux, le nain gifle son frère et refuse de le suivre, lui promettant qu'un jour ils se feraient face et qu'il l'affronterait l'arme au poing. Tyrion suit ensuite Varys, mais avant de quitter le château avec lui, monte dans la chambre de la Main, tue Shae qui couche désormais avec son père, et abat ce dernier alors qu'il se trouve aux gogues. Le début de ce chapitre m'était apparu un peu brouillon, la révélation du 'secret' de Jaime étant insuffisamment préparée pour qu'on comprenne la colère de Tyrion (mais il suffit de se mettre en situation pour mieux comprendre). La fin, avec la mort de Shae et Tywin, est assez réussie dans sa froideur sinistre.

    Chapitre XVII: Stannis exprime aux prétendants son mécontentement que le nouveau Lord Commandant n'aie toujours pas été choisi, et annonce que si le choix n'est pas fait à la fin de la journée, il désignera lui-même le nouveau Lord. Il les informe également qu'il entend faire rebâtir les chateaux du Mur et les peupler de garnisons à ses couleurs, de même qu'il les prévient qu'il va repeupler le Don. Seul avec Melissandre, Mestre Aemon et Samwell, il les prévient que Peyredragon regorge de Verredragon et qu'il va en extraire le plus possible avant de perdre la place: il s'installera à la place à Fort Knox, et veut voir la porte utilisée par Sam. Aemon demande que Stannis tire Illumination devant eux: il constate que celle-ci brille de mille feux, mais qu'elle n'émet nulle chaleur... Aemon ne pouvant de par sa position intervenir pour influencer les votes, Sam se donne le courage d'aller trouver Denys Mallister et Cotter Pyke, pour tenter de les convaincre de s'effacer l'un au profit de l'autre, mais en vain. En leur faisant croire mutuellement que le Roi entend nommer leur rival s'ils ne parviennent pas à s'entendre, il réussit néanmoins à obtenir leur accord de principe pour voter en faveur de Jon...

    Chapitre XVIII: Jon est déchiré par l'alternative impossible que lui impose Stannis: il désire ardemment devenir un Stark et hériter de Winterfell, mais il ne peut se résoudre à abjurer la foi de son père: le retour de Fantôme achève de le convaincre qu'il ne peut renoncer à son honneur pour gagner en respectabilité. Alors qu'il retourne à l'intérieur de la place-forte, il arrive sur le vote en cours, et découvre qu'on l'a nominé pour le poste de Lord Commandant, à la grande fureur de Slynt et Thorne, et plus d'un semble tenté par l'idée... l'apparition inattendue du corbeau de Mormont, qui appelle Jon et se pose sur son épaule, achève d'emporter le vote massif en sa faveur: Jon est élu Lord Commandant de la Garde de Nuit.

    Chapitre XIX: Sansa, arrivée aux Eryé recrée dans la neige le chateau de Winterfell. Arrive Petyr Littlefinger, qui après l'avoir gentiment aidé à terminer son oeuvre, l'embrasse soudainement. Survient ensuite Robert Arryn, qui joue à détruire le château, et Sansa lui déchire involontairement sa poupée, ce qui lui provoque une crise psychotique. Lysa Arryn convoque Sansa, qui pense devoir répondre de son geste contre Robert, mais celle-ci, en pleine névrose, l'accuse plutôt d'avoir sauté au cou de Petyr... Tandis que dans son délire elle la tire jusqu'à la Porte de la Lune pour la jeter dans le vide, elle lui révèle que c'est en réalité elle qui a empoisonné Jon Arryn avant d'écrire à Catelyn que les Lannister étaient responsables, sur l'instigation de Petyr, qui aurait été le père de son premier enfant, dont l'avortement (ou l'empoisonnement après accouchement? Pas clair) fut orchestré par Holster Tully... Autant pour ma théorie selon laquelle Jon était le fils de Lysa! ^_^ Petyr arrive à la rescousse pour sauver Sansa et... jeter Lysa dans le vide à sa place, en faisant accuser cette peste de barde Marillion du meurtre.

    Epilogue: les brigands de Béric Dandarrion pendent deux Frey (à mon grand plaisir, les dialogues des brigands étant toujours très chouettes à lire): avant son exécution, le second découvre avec stupeur que Catelyn Stark, défigurée et rendue muette mais ressucitée, les accompagne...

    Note: j'ai dit plus tôt du bien de l'édition française: sur ce tome par contre, deux coups de gueule: d'une part le titre, La loi du régicide... aucun rapport. Et d'autre part, le résumé, au dos du bouquin (que je ne lis qu'après avoir terminé chaque bouquin), et qui commence par la phrase "Les 7 couronnes sont enfin réunies sous une bannière unique: celle du roi Stannis Barathéon." Ouaip... Ils confient l'édition des bouquins à des types qui les ont pas lu, ou quoi?? Oo 


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  • Bon, vu que ça plait à Elise et Stéphane, je vais continuer ma série des articles bizarres.

    Aujourd'hui, parlons un peu des tardigrades. Ces animaux très mignons (voir photo et film où on en voit un marcher), sont originaux à bien des égards. Comme vous pouvez le remarquer, cet animal a 4 paires de pattes et une cuticule, et surtout il est super mignon (je l'ai déjà dit, non?). Il vit dans l'eau et sa démarche pataude et son allure lui ont valu le surnom de "water bear" ou ours d'eau pour les anglophobes. Leur taille ne dépasse pas le demi millimètre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (d'autres images ici)

    Son groupe est très proche du reste des arthropodes (les arthropodes comprenant les crustacés, les araignées, les scorpions et tous les insectes). Bref, pourquoi vous en parler : parce que ces bestioles sont des animaux capables de résister à des conditions extrêmes. On peut les plonger dans de l'azote liquide (-195,79°C ce qui est assez proche du zero absolu), quand on les décongèle, ils vont très bien. Pareil si on les bout à 151°C. Pas de nourriture, pas d'eau? Pas de problème, le tardigrade s'enkyste et peu survivre ainsi plusieurs années.

    La dernière expérience a été tentée avec deux espèces de tardigrades, Richtersius coronifer et Milnesium tardigradum, qu'une équipe de scientifique a placées à bord de la navette FOTON-M3 (mission russe). Les deux espèces ont réalisé une sortie dans l'espace à 270 km au-dessus de nos têtes. Il faut savoir qu'à cette altitude et sans aucune protection, ils sont soumis à des radiations U-V 700 fois plus importantes que sur une plage terrestre! Et bien non seulement une poignée d'entre eux ont survécu, mais ils ont en plus réussi à procréer et la nouvelle génération se portait à merveille.

    Reste à savoir quels sont les mécanismes qui protègent ces petites créatures. En attendant, si vous vous demandez ce qui peut venir à bout des tardigrades, et bien c'est assez simple : on peut les écrabouiller entre deux doigts... Paradoxal, non?


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  •   Un petit article sur le comportement étrange d'abeilles d'asie qui, pour éloigner la menace de guêpes ou de frelons, font la hola. Les ouvrières couvrant le nid, lèvent leur arrière train et l'agitent en rythme, transmettant le mouvement de voisines en voisines, pour un effet radical: le prédateur se barre le dard entre les pattes.  

    http://www.plosone.org/article/fetchFirstRepresentation.action?uri=info:doi/10.1371/journal.pone.0003141.s002

    S'il advenait qu'une guêpe ne soit pas effrayée par ce phénomène et se pose parmi les ouvrières, celles-ci la recouvrent complètement, battent frénétiquement leur abdomen pour faire monter la température de l'intru qui s'élève à 45°C ce qui cuit littéralement la guêpe...

    (5ème minute sur ce film youtube)

    http://www.youtube.com/watch?v=JtFVQe4JRmA&feature=related

     

    Voilou, c'est tout pour aujourd'hui

     


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  •  Chapitre I: Encore une fois, toute mon approbation quant au découpage français de l'histoire; l'histoire reprend dans ce tome par un chapitre miroir du précédent: le groupe observé par Bran depuis son ilôt isolé est le groupe de Jon, et qui tombent par hasard sur le voyageur esseulé, que les sauvageons décident de faire mettre à mort par Jon, pour le tester. Au moment où les choses pourraient mal tourner pour lui, Eté bondit sur le groupe et offre à Jon l'occasion inespérée qu'il attendait depuis si longtemps: il fausse compagnie aux sauvageons, légèrement blessé et abandonnant Ygrid derrière lui...

     Chapitre II: Daenerys et sa cohorte sont à la porte de Yunkaii, autre grande ville de la région; ceux-ci se sont préparés à l'assaut, et ont disposé leurs armées sur le chemin de Daenerys pour la contrer. Elle choisit de recevoir chacun leur tour les chefs mercenaires engagés par Yunkaii pour juger de leur loyauté à son ennemi, fournit du vin à l’un, et leur laisse 3 jours pour rendre leur décision. Elle reçoit ensuite également le chef de la ville et lui offre le même délai pour se rendre. Tous partis, elle donne l’ordre à ses hommes d’attaquer, prenant tout le monde par surprise. C’est une victoire écrasante, et sa cohorte se peuple d’autant, les esclaves la rejoignant (je me demande comment une telle caravane peut trouver de quoi se nourrir pendant son voyage, mais bon…) et l’appelant « Mère ». Dahario Naaris, l’un des 3 chefs mercenaires, a également retourné sa veste et rejoint le troupeau, au déplaisir de Jorah Mormont sans qu’on puisse savoir si c’est la jalousie ou une vigilance bienvenue qui l’anime.
     
    Chapitre III : Arya et les brigands retournent passer une nuit à Noblecoeur, et revoient la vieille naine albinos : elle leur révèle la mort de Balon Greyjoy et la lutte pour le pouvoir qui se joue désormais chez les Fer-Nés. Un autre rêve évoque une « chèvre » qui trône toute seule dans la salle des rois, fiévreuse, pendant que l’énorme chien fond sur elle (une référence à l’attaque probable de Gregor Clegane sur les Jumeaux ?) ; un autre, un loup qui hurle sous la pluie sans que personne n’entende son deuil (ça c’est vraisemblablement Jon perdant Ygrid) ; enfin, une fille à un festin, avec des serpents violets venimeux dans les cheveux, qui doit tuer un géant féroce dans un château en neige. Arya est secouée par le rejet soudain de la naine quand elle l’aperçoit, la traitant de « cœur sombre » et emplie de douleur… Le lendemain, une discussion avec le plus jeune des brigands, Edric Dayne, soulève deux pistes possibles (et incohérentes) pour la mère de Jon : Wylla, qui fut aussi la nourrice d’Edric et réputée être la mère de Jon ; et Lady Ashara Dayne, dont la rumeur voulait qu’elle et Eddard Stark se soient fortement épris l’un de l’autre à Harrenhal, et qui s’est donnée la mort peu après qu’Eddard épouse Catelyn Tully (je suppose que Wylla aurait été déclarée mère du bâtard pour éviter le déshonneur à Ashara ; je reste quand même sur mon hypothèse selon laquelle Lysa est la mère de Jon). Thoros annonce enfin avoir lu dans les flammes une attaque des Lannister sur Vivesaigues… où le groupe avait prévu de se rendre pour rendre Arya à sa mère. Cette dernière nouvelle est la goutte d’eau qui fait perdre son sang-froid à Arya, qui fausse compagnie au groupe alors qu’il campe dans un village abandonné… et sous une pluie diluvienne, Arya est enlevée… par le Limier, qui suivait le groupe à la trace.
     
    Chapitre IV : Jaime est escorté en direction de Port-Réal, mais fait un rêve tourmenté dans lequel il est assailli par les ombres, et la seule personne qui puisse lui venir en aide semble être Brienne de Torth : il fait faire demi-tour à sa compagnie pour revenir à Harrenhal, où Varshé Hèvre, amputé d’une oreille et griffé au visage pour avoir tenté de violer Brienne, a mis cette dernière dans la fosse face à un ours… avec une épée d’entraînement. Jaime se jette lui-même dans la fosse pour la secourir, confiant dans l’intervention de son escorte pour tuer l’ours avant qu’il n’endommage celui qu’ils ont mission de ramener à Port-Réal.
     
    Chapitre V : Catelyn, Robb, et Edmure font route vers les Jumeaux, tous plus ou moins la mort dans l’âme et sous une pluie battante. Robb décide de nommer Jon son successeur s’il devait mourir, puisque Jeyne ne lui a pas encore donné de fils. Il planifie également une contre-attaque sur Moat Cailin, profitant du départ nécessaire de Victarion Greyjoy pour Pyke, puisque la succession de Balon va se jouer au plus gros bras, et comptant sur une armée renouvelée avec la jonction des Bolton et des Frey à l’issue du mariage d’Edmure. Les choses semblent aller un peu mieux pour les Stark, même si un malaise diffus laisse présager de sombres et déplaisantes surprises.
     
    Chapitre VI : Samwell et sa protégée se sont égarés. Ils font halte dans un village sauvageon abandonné, et sont attaqués dans la nuit par des zombies issus de la bataille du Poing. Samwell parvient à se débarrasser de Petit Paul, mais découvre au-dehors une nuée d’autres morts-vivants : ils ne doivent leur survie qu’à une attaque étonnante d’une marée de corbeaux, et à la main tendue d’un mystérieux personnage encapuchonné… dont le toucher est aussi froid et dur que celui des morts. La phrase finale du chapitre est excellente, et laisse redouter que Sam est tombé dans un piège et que c’est là sa fin (ce qui serait assez rageant, parce que les chapitres qui lui ont été consacrés ont été relativement pénibles à lire –même si c’est volontaire, pour traduire la situation désespérée et la personnalité de Sam ; le faire mourir ensuite sur une pirouette, même si cela contribue à l’ambiance, aurait été à la fois génial et frustrant. Je me suis donc autorisé à aller chercher plus loin dans le livre pour trouver un prochain chapitre centré sur Sam : il y en a… à la fin du Livre IX !
     
    Chapitre VII : la cohabitation entre Arya et le Limier est tendue, Arya tentant de semer des indices pour les brigands, de s’enfuir, ou même de tuer le Limier, mais chaque fois elle est déjouée par son rusé adversaire. La Néra ayant intensément crû du fait du déluge qui frappe actuellement Westeros, les deux voyageurs empruntent un bac pour une traversée périlleuse (et pas payée). Clegane finit par révéler à Arya qu’il ne la conduit pas à Port-Réal mais aux Jumeaux, pour récolter sa rançon (ce que le lecteur avait deviné depuis un moment, mais bon), et éventuellement pour se laisser embaucher par lui (ce qui est une perspective assez séduisante de mon point de vue).
     
    Chapitre VIII : Jon parvient enfin à Chateaunoir, où il reçoit des soins et révèle ce qu’il sait de l’attaque des sauvageons, qui prévoient de faire ouvrir la porte du Mur par une escouade passée de l’autre côté du Mur et qui s’avère bien plus nombreuse que les Frères encore en place. Une élection doit avoir lieu pour désigner le remplaçant du Vieil Ours : l’actuel Commandant est un intendant, et pas un meneur ni un stratège, ce qui laisse présager du pire en cas d’attaque. Jon retrouve également ses compagnons qui ont fui la maison de Craster le soir de la rébellion et lui apprennent le pouvoir du Verredragon, et la mort probable de Sam ainsi que celle de Bran et Rickon.
     
    Chapitre IX : L’armée de Robb arrive aux Jumeaux. A part pour l’aigreur de l’accueil et des piques prévisibles, les Frey semblent avoir accepté de rejoindre les rangs de Robb et fournissent même une belle promise à Edmure, et –renseignement pris- normalement fertile, ce qui était pour le moins inattendu. Toute son armée doit néanmoins camper sous de vastes tentes à l’extérieur du château, et Robb fait placer des gardes de confiances devant leurs quartiers : l’ambiance du chapitre met relativement mal à l’aise, avec les Stark qui suspectent un traquenard, et les Frey qui sont visiblement moyennement peu francs du collier, mais la journée se conclut sur une note d’espoir, avec la perspective de pouvoir en finir rapidement avec le mariage pour repartir vers le Nord.
     
    Chapitre X : Arya et le Limier se sont déguisés (au détriment d’un vrai fermier) en bouseux venus livrer du porc pour le mariage aux Jumeaux. Malgré deux contrôles, le déguisement semble leur permettre de traverser les lignes sans problème : parvenus au campement aux portes du château, le Limier est bien décidé à trouver Robb en personne pour lui remettre Arya.
     
    Chapitre XI : les chapitres centrés sur Catelyn et Arya s’entrecroisent à un rythme qui laisse présager que quelque chose d’important et de dramatique va se jouer : on suspecte une attaque des Lannister sur le château, mais c’est pire : les Frey massacrent leurs invités en plein banquet … et Robb et Catelyn sont tués.
     
    Chapitre XII : à l’extérieur, Arya est sur le point d’entrer quand le banquet tourne à la bataille : les tentes sont abattues sur l’armée de Robb et incendiées. Le Limier élimine trois Frey venus à leur rencontre avant qu’Arya décide de tenter quand même d’entrer pour retrouver son frère : elle reçoit un coup de hache sur la tête qui clôt le chapitre, mais je suppose que c’est seulement le Limier qui l’assomme pour l’emmener loin du massacre.
     
    Chapitre XIII : Les Lannister ont eu confirmation par les Frey du massacre des Stark et de la prise en otage d’Edmure : ils tablent désormais sur une rapide soumission du Silure. Joffrey faisant son Joffrey, il est vite douché par Tywin, mais ne se laisse pas museler et répond à son grand-père, de façon plus qu’insultante : Tywin le fait reconduire, mais semble affecté par son attitude –ou par le contenu de ses provocations. Tyrion à son tour critique la manigance de son père, le fait d’en avoir été tenu écarté, et s’étonne qu’il prévoie de ne pas donner Gregor Clegane aux Martell comme ils le réclament : Tywin explique alors pourquoi il a fait lui-même assassiner les fils d’Aegon, et sa surprise que Clegane viole et tue aussi Elia Martell ; il justifie aussi le piège ignoble tendu à Robb Stark par la conclusion plus rapide de la guerre que sa disparition favorisera. On sent quand même le partage de Tyrion entre la volonté de montrer ce qu’il vaut à son père, et sa colère pour ce qu’il lui a et lui fait encore subir, notamment la frustration que son mariage avec Sansa lui cause (la souffrance de Sansa venant alourdir la sienne).
     
    Chapitre XIV : Stannis est toujours supplié par son épouse, Melisandre et Axell Florent, de sacrifier Edric Storm pour éveiller un Dragon de Pierre, mais ne parvient pas à s’y résoudre : Davos le travaille pour lui faire garder son honneur en la matière, bien conscient de la réalité de la magie de Mélisandre, mais refusant que Stannis se laisse corrompre davantage pour garder une chance de victoire ; il semble d’ailleurs avoir des alliés à Peyredragon qui partagent sa vision négative de la religion de la Dame Rouge. Conscient de sa charge, Davos apprend à lire, à partir de courriers adressés à Stannis, dont il prend connaissance par la même occasion : il tombe ainsi sur celle de la Garde de Nuit requérant des renforts pour contrer l’attaque des Sauvageons… Davos sait que Stannis ne peut se permettre d’envoyer quiconque dans l’état actuel de ses forces, mais se rappelle de la vision évoquée par Mélisandre, d’une menace venue du froid…  

    Chapitre XV: Les Sauvageons menés par le Magnar de Thenn attaquent Chateaunoir. En dépit de l'absence de murailles et de la réputation de place indéfendable des forteresses de la Garde de Nuit, grâce à un piège astucieux (la mise à feu de l'escalier de bois sur lequel leurs ennemis devaient nécessairement s'engager), les quelques Frères qui font front parviennent à vaincre les Thenns. Jon trouve Ygrid parmi les assaillants tombés au combat; elle meurt dans ses bras.

    Chapitre XVI: Bran et ses amis arrivent à Fort Nox, l'une des forteresses de la Garde de Nuit connue pour les nombreuses événements horribles qui s'y seraient déroulés (et qui inspirèrent de nombreux contes: la construction du chapitre est assez sympathique en ce sens que s'imbriquent dans le récit des événements en cours des éléments des contes en question, qui renforcent le côté inquiétant du lieu). Sam et Vère arrivent au plus noir de la nuit, par un passage souterrain secret: "Mains-Froides" (qui pourrait être le mythique 13e commandant de la Garde de Nuit, qui avait étreint une Autre, ou peut-être son rejeton), l'étrange personnage qui les a sauvés et qui ne peut repasser de l'autre côté du Mur, les a envoyés chercher celui qu'il cherche (Bran, a priori).

    Chapitre XVII: Daenerys est bloquée par la défense de la ville de Meereen. Après un duel entre le champion de la ville et Belwas le Fort, qui donne l'occasion à l'eunuque d'être utile pour une fois (séances de provocations respectives assez savoureuses), il reste évident que les fortifications de la ville empêchent un assaut frontal, et les habitants ayant tout brûlé alentour et stocké le maximum de réserve, un siège signerait la défaite de l'armée de Daenerys plutôt que celle de Meereen. Partie chevaucher pour réfléchir, elle est attaquée par Méro de Braavos, l'un des chefs d'armées défait par la ruse à Yunkaii et qui se cachait parmi ses affranchis en attendant son heure: elle est sauvée in extremis par Arstan, qui se montre une fois encore étonnament bon combattant. Revenue au camp, Arstan révèle être en réalité Ser Barristan Selmy, l'ancien Garde Blanc; il dénonce Jorah Mormont comme un espion de Varys, ce que Jorah confirme, en tous cas au début de leur périple. Ecoeurée de leur duplicité alors qu'ils étaient ses plus proches conseillers, elle pense d'abord à les chasser, puis finit par préférer les envoyer pour une mission dégradante mais qui sauvera les plans de Daenerys: l'infiltration de la ville par les égoûts.

    Chapitre XVIII: chapitre parfaitement anecdotique dans lequel Tyrion rejoint Shae, qu'il a fait engager comme camériste de Sansa, dans la salle des vestiges des Dragons pour quelques galipettes.

    Chapitre XIX: préparatifs pour les festivités du mariage de Jeoffrey et Margaery. Lors d'une cérémonie rassemblant le marié et sa famille, Jeoffrey massacre le présent fait par Tyrion, un ouvrage quasi unique. Le nain réalise que l'instigateur de l'assassinat sur Bran pourrait bien n'être autre que son neveu, qui s'était fait ridiculiser par le jeune Stark à l'épée, ce qui expliquerait la médiocrité de l'assassin choisi, en dépit de la qualité de l'arme utilisée. Avant que chacun ne regagne ses appartements, Oberyn Martell (connu pour être un maitre empoisonneur, donc) évoque avec Tyrion la mémoire d'une Main du Roi devenu Roi après avoir assassiné son neveu Roi avant lui, pour le bien du Royaume...

    Chapitre XX: Les noces de Jeoffrey et Margaery se déroulent splendidement jusqu'au banquet, durant lequel Jeoffrey se montre ouvertement insultant envers Tyrion, produisant un spectacle de nains et allant jusqu'à renverser une coupe de vin sur lui devant tout le monde et l'obligeant à ramasser la coupe à terre pour lui reverser du vin. Jeoffrey s'effondre alors et meurt en quelques minutes, étouffé... Cersei hurle de faire arrêter Tyrion et Sansa pour l'empoisonnement de son fils.

    Chapitre XXI: ...mais Sansa est déjà partie pour rejoindre Ser Dontos; après s'être aperçue qu'une des améthystes d'Ashaii qui ornait la coiffe que Dontos lui avait impérativement enjoint de porter a disparu (très vraisemblablement le poison utilisé par le complice du maître de toute la machination, je parie sur Oberyn Martell ou sa femme), elle le suit hors du chateau puisque jusque, au pied de la falaise, dans une barque qui la conduit à... Petyr Littlefinger, qui abat Dontos et révèle à Sansa que c'est lui qui avait tout planifié depuis le début pour la récupérer, et qu'il entend la traiter comme sa loyale fille. 


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